Depuis Hugi en 1948, aucun des auteurs ayant étudié les gisements du Mont Chemin n’ont pu retrouver ces mines. C’est en 1997 seulement qu’elles ont enfin été localisées et ont pu être visitées.
Les galeries de Vens (prononcer "Vince") sont les plus spectaculairement situées de toutes les mines du Mont Chemin. Elles se trouvent au milieu de l’escarpement rocheux qui domine les éboulis et les couloirs qui descendent vers le tunnel de La Monnaie. Il s’agit de deux galeries d’exploration qui s’ouvrent sur une étroite bande de terrain, boisée de pins, suspendue entre deux falaises verticales de plusieurs dizaines de mètres. On ne peut les atteindre ni par en dessus ni par en dessous, mais seulement en traversant latéralement les dévaloirs qui les encadrent de tous côtés. En observant les pentes à la jumelle depuis la Médille, il est possible d’apercevoir un mur de pierres sèches, et de repérer ensuite le chemin à prendre pour y parvenir.
Les travaux proprement dits consistent en deux galeries très courtes percées sur un petit filon de magnétite vertical. La galerie supérieure a 4 mètres de profondeur; on y voit un filon rouillé d’une dizaine de centimètres d’épaisseur au plafond et qui se perd ensuite dans la roche stérile. La galerie inférieure se situe à une vingtaine de mètres plus bas; elle a 26 mètres de long et se termine par un petit éboulement. On aperçoit ici aussi le filon, qui a été suivi en hauteur sur trois mètres environ, mais qui disparaît vers le fond de la galerie. Entre les deux galeries, on remarque les restes d’une terrasse construite en pierres sèches et qui pourrait être les fondations d’un modeste bâtiment. (c’est la terrasse que l’on aperçoit à la jumelle depuis la Médille). Les vestiges d’un chemin muletier bien aménagé sont visibles de part et d’autre du site, mais il est coupé par les premiers couloirs, qui l’ont totalement effacé.
Mine du Goilly
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